24 décembre 2006

Fissure Lépiney et Grande Arête.


La question était posée et Gilles, exhumant de sa cave un vieux grimoire nous a mis d'accord: la voie "redécouverte", nettoyée, brossée avec amour par Olivier est en fait la Grande Arête.

Le croquis de Gérard Chacun (1947) est sinon plus précis du moins plus explicite que celui de Maurice Martin et le complète bien.
Le doute est donc levé!

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5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Désolé de rouvrir le débat, mais le fort sympathique topo de 1947, pour bien rétro qu’il soit, ne me semble pas résoudre la question des lignes classiques des faces nord et ouest de la DJ.
Pour avoir passé pas mal d’heures suspendu sur ces faces pour nettoyer et nettoyer, puis grimper, je pense avoir bien en tête (il y a de plus les pix parues sur le blog) la physionomie de la chère Dame.
Et bien, je ne reconnais la réalité qu’en partie sur le schéma du topo de 47. Le pb (dû probablement à un angle mal adapté d’une photo retracée ensuite à la main) est qu’on n’y distingue pas clairement les deux faces, nord (Tubulaire) et ouest (1ere partie du 52 et surplomb).

Autant il est clair que la vraie Lépiney n’est pas celle que je croyais – je vois d’ailleurs très bien la variante partant du bas, escalade aux prises tranchantes, très athlétique et soutenue – autant je ne pense pas que « ma » Lépiney n'est pas la Grande arête dessinée dans le topo sus-dit.
En effet, «ma » ligne démarre nettement en face nord, depuis un promontoire en forme de museau, suivant ensuite une fissure gauche-droite qui rejoint la vraie Lépiney à hauteur d'un piton planté à mi-voie, pour ensuite repartir légèrement vers la droite et presque épouser l’arête pour sortir par une étroite goulotte d’où émerge une souche d’arbre.

Ce qui aurait pu être la « grande arête » part du bloc séparant les faces N et W, remontant une dalle raide, à l'extrême gauche de la face nord, sans emprunter sur les 2 premiers tiers, ni l’arête de gauche, ni la fissure de droite (de la face nord). Elle franchit ensuite un léger bombement (crux) au moyen de deux-trois bien fins ; elle se poursuit sur une plaque offrant une bonne ligne de prises en main gauche (arête) pour sortir par un petit surplomb qui demande de ne pas trop traîner et d’être bien placé (assez usuel en ce domaine).

La voie du surplomb indiquée par le topo de 47 pose deux pbs :

- le départ pas bien précis : s’il part du sol même, un jeté monstrueux est requis pour saisir (gde taille du grimpeur) une petite prise, la tenir et s’y tracter ;
- la sortie n’est pas mentionnée sur le dessin, le trait vert se perdant à gauche du surplomb.

« Ma » propre voie du surplomb, elle, emprunte deux départs possibles :
- la dalle en face nord sur laquelle on se rétablit en démarrant, face sud, par le n° 52 : on remonte tout droit par quelques pas assez fins sur un roc désormais « nickel » pour rejoindre la grotte sous le surplomb.
- à l’aplomb de la dalle, main droite côté départ n°52, main gauche face nord dans un faux baquet ; de là, placer les pieds en écart, assez haut, puis remonter main gauche sur une petite prise (en deux étapes), remonter les pieds dont le gauche dans le baquet (pied main) dans une position quasi bras en croix, puis se rétablir (gros blocage en épaules) pour rejoindre la dalle sus-mentionnée.

Le passage du surplomb se fait en quittant la grotte par la gauche, se trouvant pied gauche haut sur une rampe, main gauche dans une prise verticale (pas le trou) ; de là, remonter le pied droit sur la lèvre du surplomb (fine crêtelle), et – moment de vérité – « envoyer » pour saisir en main droite, une bonne baquasse invisible depuis la position précédente (fait sans corde mais après essais encordés ; chapeau pour un à-vue sans savoir qu’il y a un baquet).

Enfin, la voie centrale face nord, non reconnaissable sur le schéma de 47, démarre du bloc séparant les faces N et W.
Un pas à droite (signes de patine), puis remonter en écharpe vers la gauche, traversant une fissure verdâtre à deux pitons pour gagner un bombé dont la base est souligné par une fissure horizontale dans laquelle est planté un piton bien visible ; crux du passage : remonter les pieds au niveau du piton et se rétablir au moyen d'une fissure superbe, propice à de bons coincements de main et de pied ; continuer et sortir par une goulotte déversante et diédrique (un ou deux pitons) impressionnante mais bien prisue.

A noter par ailleurs, à gauche du 57 mauve (fissure de l’ours), un numéro 11 blanc tout propre, composé d’une trav exigeante de 5-6 m.(rapidité de mise) et d’une ascension d’environ 6 mètres, un dévers style falaise athlétique, suivi d’un mur vertical avec réta pas trop dur mais quand même. Le 6a annoncé n'est pas donné...

Olivier

8:51 PM  
Blogger kazo said...

A reconsidérer le topo de 47, il me semble que notre blogmaster a raison sur la grande arête : elle correspond
à "ma" voie du Museau en sa version difficile, c'est-à-dire en rejoignant le fil de l'arête pour ne plus le lâcher jusqu'à la sortie ; mais à ceci près que le tracé de 47 part à droite du "Museau", dans un renfoncement sombre et déversant que je n'ai pas (encore) brossé.
En ce qui concerne la voie des grattons (topo de 47), elle semble partir de "ma" voie située à l'extrême gauche de la face ouest pour rejoindre à droite par une bonne fissure, ce qui serait la voie de la grande face (topo de 47), laquelle passe au dessus de la fissure horizontale d'où émerge un piton bien visible.

11:18 AM  
Blogger Philippe Grisoni said...

Bon, le départ n'est effectivement pas facile à déterminer avec précision.

Je ne vois plus qu'une solution: convoquer les anciens (en espérant qu'ils auront des certitudes...) et faire un nouveau topo des voies de la DJ avec tracés sur photos, descriptif et mention des anciens topos!

Action?

2:57 PM  
Anonymous Anonyme said...

Pour les anciens encore en vie, à part le toujours vert Michel Libert, mais je n'ai pas ses coordonnées, je crains qu'il ne faille prévoir des fraises en guise de schéma et du sucre pour le tracé des voies... comme je suis méchant ! Mais la perche était tendue, non ?
Pour el topo y fotos, si senor, no problema.

10:29 PM  
Anonymous Anonyme said...

Pour les anciens encore en vie, à part le toujours vert Michel Libert, mais je n'ai pas ses coordonnées, je crains qu'il ne faille prévoir des fraises en guise de schéma et du sucre pour le tracé des voies... comme je suis méchant ! Mais la perche était tendue, non ?
Pour el topo y fotos, si senor, no problema.

10:30 PM  

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